ITS for a dream

UF3 La psychiatrie transculturelle

Vendredi 29 février 2008 - Prise de notes de l’intervention de Mr SABERAN,
psychiatre iranien né en 1941. Il a travaillé à ‘La Chesnaie’ et exerce actuellement sur Paris.

UF3 La psychiatrie transculturelle

Nous sommes tous dans une situation transculturelle. Par rapport à nos grands-parents, et à nos parents.
Reconnaissance de l’altérité. Pour entrer en relation avec l’autre, je dois faire l’effort d’entrer dans son système, dans son monde. L’autre ne pense pas comme nous. Sens différent mis derrière les mots.

En France, qui élève les enfants ?
Système de Kibboutz. Les enfants sont confiés à des éducateurs.
Les femmes se transmettent les choses, de génération en génération, pas les hommes.

Système de prévention : loi Dati, médicalisation de l’accouchement, etc.
La vie, c’est des risques. Notre travail, c’est de prendre des risques.
Travail en groupe, institutionnel, pour avoir l’adhésion du plus grand nombre, et pouvoir écouter les explications.
Chacun doit être porteur d’une parole et responsable de sa parole et de ses actes.
Exécutant : pas épanoui, système militaire, hiérarchie.

Différence de culture, différence que nous avons de concevoir le monde.
Place de la transcendance, différence d’une culture à l’autre.
Sens différent des mots : famille, naissance, la mort, idée de l’homme et de la femme, sexualité, nudité, rapport au corps, la maladie, la souffrance.
La conception que nous avons de la généalogie change notre vision du monde.
« Ma mère » peut être celle qui m’a élevé, pas forcément celle qui m’a mise au monde.
Toujours en contradiction. Accepter la contradiction en soi et chez l’autre.

En tant qu’éducateur, nous sommes le mur des lamentations.

M. R. Moro, Q. De La Noé, Y. Mouchenik, Manuel de psychiatrie transculturelle, travail clinique, travail social.

La psychiatrie institutionnelle

L’hôpital psychiatrique de St Alban accueillait des réfugiés politiques pendant la guerre 39-45. Tosquelles a fait parti de ces réfugiés. Il veut trouver la part de non-folie chez les fous.

Psychiatrie institutionnelle : Responsabiliser la personne là où c’est possible, exploiter chez la personne ses capacités. Ne pas renvoyer la personne à sa folie ; la mettre à une autre place que celle de fou ; ne pas l’empêcher de délirer. Mettre les gens en situation où ils sont eux-mêmes capables de faire quelque chose.
On oblige les soignants à se réinventer.
Nous ne sommes pas l’objet de la même parole selon la place à laquelle on se situe.
Proximité importante avec les malades. Difficile à supporter mais enrichissante. Les personnes psychiquement fragiles explosent.
Les réunions permettent de profiter de la pensée de l’inventivité de l’autre.

Volonté, désir, militantisme, folie politique, désir de faire bouger les choses.
Oury, Laborde, Jean Girard (La Chesnaie).

    Question concernant la rareté de ces institutions : trop de liberté est insupportable, angoissant. De plus, c’est fatiguant de réfléchir. L’Etat permet difficilement à ces institutions de voir le jour.
    Vision à long terme de l’évolution de l’individu. N’amène que des emmerdements. Ce n’est pas la tranquillité. Ça demande de l’engagement, de prendre ses responsabilités. Psychiatrie politique. Conception humaniste.


Apport théorique

Névrose         corps             trouble par rapport au plaisir

Psychose        pas de corps        trouble par rapport à la réalité

Perversion        corps             se sert de la réalité pour ‘esclavagiser’.



12/03/2008
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