Appel des ES2 its Tours
APPEL DES ÉTUDIANTS ES 2e ANNÉE DE L'ITS DE TOURS
Depuis la circulaire du ministère du Travail, des relations sociales et de la solidarité, datant du 27 février 2008, nous, étudiants en formation post-secondaire et préparant le DEES (mais cela concerne également le DEASS, le DEEJE, le DEETS, le DEJEPS et le DCESF) sommes officiellement concernés par les dispositions de l'article 9 de la loi 2006-396 du 31 mars 2006 pour l'égalité des chances, relatives à la gratification des stages de plus de 3 mois, et dont le décret du 31 janvier 2008 rend applicables dès le 1er février 2008.
Nous considérons que cela est une bonne chose du point de vue de la situation souvent précaire des étudiants en travail social.
Cependant plusieurs points nous posent questions :
- Qui finance ces gratifications? Étant donné que le décret tombe en cours d'année, que la prise en compte de la situation des formations du social par rapport à la loi ne fut éclaircie que depuis le 27 février 2008, et ce malgré les inquiétudes réitérées par les centres de formation du social depuis plusieurs mois, auprès du ministère, sur les modalités d'application, et que donc les établissements susceptibles de prendre des stagiaires n'ont pu budgétiser ces gratifications pour 2008, nous nous trouvons dans une situation où les établissements gèlent les stages ou refusent les stagiaires. Certains se sont même vu arrêter leur stage en cours. Cela remet en cause leur formation toute entière. Je vous rappelle que nous payons des frais d'inscription en début d'année pour pouvoir passer, au terme des trois ans, notre diplôme d'État.
- Pourquoi cela ne concerne que les établissements privés et non ceux du public? Un étudiant faisant son stage dans le public est moins touché par la précarité? Je vous rappelle qu'on est dans la loi pour l'égalité des chances, c'est une drôle de conception de l'égalité. Est-ce pour, à terme, supprimer les travailleurs sociaux du secteur public? En effet on peut supposer que les étudiants rechercherons des stages au sein du secteur privé car ils pourront bénéficier de ses gratifications.
- Les étudiants qui ont signé leur convention avant le 2 février 2008 et qui n'ont pas encore commencé leur stage, pourront-ils toucher les gratifications?
- Quelles garanties sont apportées sur l'égalité de traitement devant la recherche d'un stage entre un étudiant financé par les AREF (apparemment non concerné par les gratifications) et un étudiant non financé qui devrait donc être gratifié? Ce n'est pas le même coût pour l'établissement.
- Quelles sont les garanties que tout étudiant commençant son cycle de formation pourra trouver un stage? En effet, déjà que les recherches pour en trouver un sont parfois difficiles, on peut penser que certaines grosses structures qui prenaient jusqu'à présent plusieurs stagiaires, n'en prendront plus qu'1 ou 2 au lieu de 5 ou 6, ce qui diminuerait le nombre de places de stage.
Pour toutes ces raisons nous revendiquons :
- le plus rapidement possible (la situation est urgente), l'assurance pour l'ensemble des établissements concernés dans le secteur du social et du médico-social, les centres de formation du secteur, et tous les étudiants, que les fonds nécessaires au financement de toutes les gratifications seront débloqués.
- l'égalité de traitement entre le public et le privé (comme pour les retraites) pour tout les stages.
- la gratification de tous les stages qui commencent après le 2 février 2008, même si la convention a été signée avant cette date.
- la gratification, à partir du 2 février 2008, pour tous les stages longs en cours.
- l'assurance d'une égalité de traitement de tous les étudiants, quelque soit le financement dont-ils disposent, pour les recherches de stages.
- l'assurance que les structures qui prenaient plusieurs stagiaires pourront continuer à le faire.
Les formations post-secondaires sont clairement menacées pour cette année. Comment valider sa formation si l'on n'a pas de stage ou si celui-ci est interrompu? La situation est urgente.
Nous appelons l'ensemble des étudiants et des formateurs de tous les centres de formation du secteur social, ainsi que tous les professionnels du secteur à se mobiliser pour faire avancer les choses le plus rapidement possible.
Plus nous serons nombreux, plus nous aurons de poids, plus ils seront obligé de nous écouter (ou de nous prendre pour des c..). Si nous y sommes tous sans exception, nous avons l'occasion d'envoyer un message à la population signifiant que l'union fait la force… ou que l'État agit tel une dictature.
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