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Communiqué de presse national

GRATIFIES, A QUEL PRIX ?
LES TRAVAILLEURS SOCIAUX EN FORMATION SE MOBILISENT


Le 27 février dernier était publiée la circulaire interministérielle rendant applicable au secteur du social le décret du 21 janvier 2008 relatif à la gratification des stagiaires en entreprises (398.13 € par mois pour tout stage de plus de trois mois à l'exception des stages effectués dans la fonction publique, seulement pour les formations de niveau III et plus, en fonction du régime social de chaque étudiant).

Pour mémoire, ce décret arrive en réponse à la loi sur l'égalité des chances et fait suite à la lutte menée depuis plus de deux ans par le collectif Génération Précaire.

La formation des travailleurs sociaux repose sur le principe d'alternance de formation théorique et de formation de terrain en sites qualifiants (cf. les récentes réformes des différents diplômes). Les stages validés par le terrain lui-même ont donc lieu dans des structures répondant à une mission de service public auprès de personnes en difficulté (hôpitaux, foyers ou circonscriptions de l'Aide Sociale à l'Enfance, crèches, associations travaillant avec des personnes vulnérables…).

La mise en œuvre de ce décret applicable au 2 février 2008 a provoqué une certaine ébullition dans le monde du travail social car, faute de moyens, de nombreux stages sont désormais gelés, interrompus ou refusés.

Face à cette situation d'urgence, les travailleurs sociaux en formation se sont très vite mobilisés. En effet, s'ils ne peuvent trouver des lieux de stage, ils sont dans l'incapacité de se présenter au diplôme d'Etat.

Des écoles de toute la France se mobilisent et réagissent pour que nationalement leur voix soit entendue.

Lors des deux premières coordinations nationales, le 11 avril 2008 à Montrouge et le 25 avril à Limoges, un certain nombre de constats ont été votés :

- Situation d'urgence;

- Décret et circulaire établis sans aucune concertation;

- Financements non débloqués

- Décret non adapté au secteur social;

- Inégalité public/privé;

- Inégalité entre étudiants selon leur niveau de formation ou leur statut (Assedic, bourses…);

- Remise en cause du statut de stagiaire;

- Mise en concurrence des stagiaires;

- Création de main d'œuvre bon marché;

- Mise en concurrence accrue entre salariés et stagiaires;

- Mise en péril de la formation en alternance;

- Appauvrissement qualitatif et quantitatif des lieux de stage;

- Remise en cause de notre projet de formation;

- Décret ne répondant pas à la précarité des étudiants.



Des exigences ainsi que des revendications non négociables ont également été votées :

- Egalité de traitement pour tous et partout (pour les stagiaires dans le secteur public comme privé, quelque soit le niveau de formation, le statut des étudiants, en métropole et dans les DOM-TOM) quelle que soit la solution apportée.

- Non application du décret en l'état dans le secteur social

- Concertation multipartite sur nos revendications.

La prochaine coordination nationale aura lieu le 14 mai à Lille, des manifestations nationales décentralisées ont eu lieu notamment le 30 avril et une manifestation nationale à lieu à Paris le 13 mai prochain à l'occasions des Premières Assises Nationales des Formations Sociales à la Sorbonne.

La gratification n'est pas la seule inquiétude des travailleurs sociaux en formation. Le mouvement risque donc de s'inscrire dans la durée.



04/05/2008
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